Niourk, Olivier Vatine

Les œuvres de Stephen Wul, et en particulier Niourk, furent longtemps plébiscitées par les professeurs de collège avant de connaître un certain oubli. L’efficacité du style, le souffle du récit, la capacité à créer des univers fascinants et des décors somptueux y étaient pour beaucoup. « La magie des décors et de l’ambiance évoquée par la musique, voilà ce qui m’inspire, je crois. Et tout le reste est accessoire. Le livret d’opéra, je m’en fiche éperdument ; ce qui m’intéresse, ce sont les cymbales, une ambiance, voilà, un climat. » On se souvient aussi de la couverture de Niourk signée Enki Bilal. Les liens entre Wul et le monde de la bande-dessinée ne se démentiront jamais : Roland Topor réalisa les dessin de l’adaptation du roman Oms en série (La Planète sauvage, réalisé en 1973 par René Laloux) et Les Maîtres du temps, film d’animation de Moebius était inspiré de L’Orphelin de Perdide.

Aujourd’hui, les éditions Ankama ont choisi de lancer une collection d’adaptation des textes de Wul (« Les Univers de Stefan Wul » ) coordonnée par Olivier Vatine. Avec Niourk, on atteint vraiment des sommets, tant dans l’illustration que dans le rythme du récit, au point que – incapable d’attendre la parution du tome II – on se précipite sur le roman pour (re)découvrir le dénouement des aventures de l’enfant noir et de sa tribu dans cet univers post-apocalyptique.

Niourk Tome 1, L’Enfant noir, Olivier Vatine, Ankama, 2012, 48 p., 13,90 €.