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Le pire est avenir, Maïa Mazaurette
lundi 17 janvier 2011, par
Après un très sombre récit de fantasy (Dehors, les chiens, les infidèles) qui interrogeait les frontières entre « les lumières » et « les ténèbres » au travers d’une critique féroce et violente des religions et des intégrismes, Maïa Mazaurette explore avec Rien ne nous survivra, sous titré « Le pire est avenir » une autre dimension des littératures de l’imaginaire, le roman d’anticipation.
Jamais dans l’histoire, la guerre des générations n’avaient été aussi loin. Les jeunes ont pris les armes et se sont emparés de Paris, semant le chaos et la désolation et exterminant tout individu de plus de 25 ans. Le compte à rebours final est enclenché, il ne reste qu’une centaine de jours avant l’élimination totale de la rebellion (clin d’œil à la Commune de Paris ?). Alternant le point de vue de deux figures opposées mais engagées corps et âme dans cette révolution, ainsi que des extraits des manifestes anti-vieux, Maïa Mazaurette nous prend aux tripes, questionne toutes les évidence et interroge la destinée de l’utopie révolutionnaire.
Le roman fait débat, un débat qui malicieusement semble opposer les générations de lecteurs. Il a ainsi obtenu le prix Imaginales des lycéens (2010), malgré une virulente polémique avec certains des enseignants qui ne souhaitaient pas voir le titre figurer dans la liste des romans en compétition. Même constat sur le net, où les avis sont partagés, certains critiquant la faiblesse du style (quelques longueurs, il est vrai) quand d’autres saluaient le souffle et la force du récit.
– Dehors les chiens, les infidèles, Maïa Mazaurette, Gallimard (Folio ; SF), 2009, 269 p., 7,10 € .
– Rien ne nous survivra, le pire est avenir, Maïa Mazaurette, Mnémos (Icares), 2009, 269 p., 20 € .