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Revue française de pédagogie, n° 178, janvier-février-mars 2012, ENS Lyon –Ifé
mercredi 23 janvier 2013, par
Le numéro porte sur les politiques de lutte contre les inégalités scolaires d’un pays à l’autre. Un article introductif de Jean-Yves Rochex donne un résumé des articles, pointe l’étendue des ignorances dans le domaine des transformations pédagogiques en éducation prioritaire et s’interroge : entre le modèle de la déficience (on essaie de compenser les lacunes) et celui, d’inspiration managériale, de « pilotage par les résultats » et d’individualisation, quelle alternative construire ?
Les articles qui suivent méritent la lecture : qu’il s’agisse des Etats-Unis, de l’Angleterre, du Portugal, du canton de Genève ou du Québec, on suit une trame généralement chronologique où se succèdent des essais de politiques peu probantes aux yeux des auteurs, pour des raisons de fond disnt les Britanniques - « ces ressources supplémentaires ne sont pas grand-chose par rapport aux problèmes sociaux et éducatifs auxquels elles sont confrontées » . Ce qui suscite chez les auteurs québecquois l’interrogation suivante : « comment faire en sorte que le bien commun (…) motive les actions des acteurs et l’emporte sur les intérêts particuliers ? ».
Les articles sont le plus souvent (un petit bémol pour celui sur le Portugal) dépouillés des lourdeurs de la sociologie universitaire que nous avions dénoncées, de façon peut-être trop sentie, dans la chronique du tome 2 des Politiques d’éducation prioritaires en Europe.
Pas de solution-miracle à chercher dans ces articles (l’éducation prioritaire a plus de quarante ans dans les pays anglo-saxons, plus de trente ans en France, et on patine toujours), mais néanmoins des éléments intéressants : chez les Anglais, l’existence de learning centers (renonçant au terme de schools) à l’échelle des quartiers et centrés sur les besoins de leurs habitants, chez les Québecquois l’idée de mettre à la base de tout projet la parole des premiers concernés : les familles et les enfants pauvres. Deux idées qui répondent peut-être partiellement à la question de J.-Y. Rochex en début de numéro.