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Téléchargez le numéro 5 : " La grève une école de lutte ! "
dimanche 4 février 1996
SOMMAIRE
– édito.
– Souvenirs de grève À l’image de notre travail syndical, cette revue se veut un espace collectif, ouvert à la pluralité des points de vue et des expériences. Pour ce numéro, deux questions ont été proposées aux militants de la CNT sur la liste internet fédérale. L’une, à lire sur cette page, présente des souvenirs de lutte, pour ouvrir ce dossier consacré à la grève, l’autre, “que faire après la grève ?”, en page 32, nous servira de conclusion provisoire.
– La Commune marseillaise Très rapidement Marseille est apparue à tous les observateurs comme le centre de la contestion sociale. Un peu à l’image de Bordeaux ou Toulouse en 95, regards et caméras se sont braqués sur la cité phocéenne. Médiatiquement, le point d’orgue fut le grand meeting intersyndical qui enterra le mouvement. Mais d’un point de vue social, l’intérêt de la mobilisation marseillaise dépasse de beaucoup les quelques images d’Epinal diffusée par les médias. Au point que les leadeurs syndicaux choisirent ce lieu pour “achever les révistes”.
Le syndicat CNT de Marseille, très en pointe dans le mouvement, fait le point sur ces mois de mobilisation et nous propose un premier bilan. Par le syndicat SAM CNT éducation Marseille
– Démocratie directe en mouvement La démocratie directe : un choix naturel pour le mouvement des intermittents en région parisienne
– Ag mode d’emploi
– Paiement des jours de grève Question lancinante et cruciale, trop souvent abordée en fin de conflit, voir négociée en dehors de tout rapport de force, le paiement des journées de grève est un élément incontournable de toute mobilisation. Une fois de plus cette question fut laissée aux organisations tarditionnelles... Mais lorsque l’été fut venu, la déconvenue a été brutale !
Le texte que nous proposons ici tente d’apporter un début de réponse “syndicaliste” à ce problème de la gestion des absences dans le primaire, qui doit, selon les textes, être gérée par les grévistes eux-mêmes, à la différence de ce qui se passe dans le second degré.
Par Nathalie Astolfi, CNT éducation 75
– Pédagogues en grève Improbable rencontre : celle de la pédagogie et de la grève. En grève, on manifeste, on se réunit, on va voir les collègues des établissements proches, les autres salariés du public. Pas les élèves. Et pourtant... Par Jean-Pierre Fournier CNT éducation 75
– Famille de lutte Les parents et la grève Usagers contre grévistes, nouvelle mythologie moderne servie à longueur de JT. Diviser pour mieux régner, c’est avec les vieilles recettes que l’on fait les meilleures propagandes. L’une des caractéristiques de ce conflit fut bien
la volonté de dresser les uns contre les autres, à travers reportages et contre-manifs. Pourtant, lorsque l’usager devient un compagnon de lutte, lorsque le gréviste se souvient qu’il n’est pas seul, commence la solidarité. Par Mayie Inthamoussou CNT éducation 78
– Interpro En avril 2003, bien peu de nos collègues soupçonnaient jusqu’à l’existence même du mot”interpro”... Plusieurs semaines plus tard, après bien des manifs et des Ag, des actions et des occupations, il était sur toutes les lèvres, et, bien plus, il apparaissait
comme la clef de la victoire... Comme d’autres pratiques redécouvertes à l‘occasion des grèves, Ag, action directe, solidarité... l’interpro a une histoire, intimement liée à notre syndicalisme et à notre action quotidienne. Retour sur un des fondements du syndicalisme révolutionnaire Par Jean-Pierre Fournier CNT éduc 75 (témoignage)
et Raphael Romnée CNT PTT 95 (historique)
– 53, une grève oubliée Un combat de 50 ans... Notes sur la grève générale d’août 1953
– Apprentissage de la lutte Retour sur les faiblesses de notre lutte ou comment, à partir des limites de la mobilisation du printemps, rebondir vers d’autres combats victorieux. Extraits de la longue analyse proposée par le SIA à l’issue des grèves. Par le Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste (SIA) de Caen
– International : La grève, reconduite à la frontière ? La remise en cause du droit à la retraite, la casse des services publics, la privatisation de l’école... Autant d’attaques contre le salariat que l’on dit menées “au nom de l’Europe”. Pour nous, syndicalistes, l’Europe c’est autre chose, c’est avant tout des solidarités qui se moquent des fontières. Aussi avons-nous voulu savoir comment le mouvement de grève du printemps a été perçu dans d’autres pays. Davide ROSSI
Responsable des Relations Internationales Unicobas Scuola et CIB Unicobas (Italie), coordinateur du groupe École et Éducation, Recherche scientifique, et Recherche scientifique et Université du Réseau Syndicale Européen fesalscuola@libero.it Manuel Juarez MANZANO
Responsable des contacts internationaux du syndicat de l’Éducation de la CGT- espagnole
– Au sujet du bac Finalement le “saint” bac s’est “bien” déroulé... Nombreux étaient les résignés qui affirmaient qu’une grève d’enseignants “ça ne bloque rien”, “ça ne gêne personne”.
Leur “prophétie” se réalisa au moment où tous les regards convergeaient vers les Ag de grévistes, suspendus aux décisions des personnels. Il ne se passa effectivement “presque” rien.
Rétrospectivement, beaucoup gardent un goût amer de cette
fin de grève. Retour sur une question sensible qui recroisera forcément, un jour ou l’autre, notre chemin. Par Alénor KAWA CNT éducation
– Luttes : féminin, pluriel... Quelle place pour les femmes dans la grève ? La question est-elle légitime ?
“Un travailleur sur deux n’est-il pas une femme” ? (et beaucoup plus
encore dans l’éducation nationale...).à l’occasion de ce mouvement nous avons voulu rencontrer des femmes grévistes pour savoir comment elles avaient vêcu ces semaines de lutte et comprendre pourquoi leur parole fait encore trop souvent “mauvais genre”... par Marie, Tos / CNT éducation 91 et Dalila Terzi Delmotte Professeur, CNT éducation du Mantois
– Internet et la grève Un mouvement social, c’est à la fois la
redécouvertes des pratiques traditionnelles
du mouvement ouvrier (la grève, l’interpro...) et l’invention de nouvelles formes de mobilisation, de nouveaux outils de lutte adaptés aux
évolutions sociales. L’une des “surprises” de ce printemps est bien l’appropriation “subversive” par les grévistes de ces
nouvelles technologies, symboles d’un libéralisme triomphant
et d’une société de consommation omniprésente. Téléphones portables, ordinateurs et internet ont été mis au service de la lutte. Nous vous proposons ici une rencontre avec Serge, l’un des animateurs
du fameux site “réseaudesbahuts” rencontre avec Serge Chamelot
webmestre du site : http://reseaudesbahuts.lautre.net
– Les médias face aux mouvements sociaux Le mouvement social de décembre 95 avait renouvellé l’analyse critique des médias, on se souvient en particulier des textes de Pierre Bourdieu sur la télévision ou de Serge Halimi.
Au printemps 2003, les médias n’ont pas failli à leur image de “nouveaux chiens de garde”. Une fois de plus, la lutte collective a mis à nu, dans les consciences des grévistes, la manipulation et la désinformation qui règnent dans la presse écrite, à la radio et la télé. C’est encore pire vu de l’intérieur... Par Sébastien Syndicat interprofessionnel de la presse et des médias - CNT
– À Mantes, dans le quotidien de la grève... Un vrai mouvement social, ce sont des dizaines et des centaines d’expériences locales,
de pratiques différentes et originales qui s’inventent dans la
dynamique de la lutte.
Une grève, c’est parfois un bref aperçu de ce que pourrait être une “autre société”... Nous avons souhaité interroger Grégory Chambat, l’un des animateurs du journal de grève N’AUTRE avenir publié presque quotidiennement à Mantes la Jolie (Yvelines - 78) à l’occasion des grèves, pour qu’il nous présente cette expérience de média syndical alternatif..
– Comment nous ferons la révolution Comment nous ferons la révolution, publié en 1909, est un livre certainement unique dans l’histoire du mouvement ouvrier. à la fois manifeste de défense de la grève générale et de la capacité autonome de la classe ouvrière et récit de fiction, roman d’anticipation. D’ailleurs le texte s’ouvre sur une mise au point : “Au baptême, notre volume a changé de nom. La faute en est à notre éditeur qui [...] l’a saboté sans vergogne. Aux lieu et place du titre anachronique qui s’étale sur la couverture devait, en trois lignes, flamboyer : Comment nous avons fait la révolution. [...] car vous le savez tous, la Révolution est accomplie !... Le capitalisme est mort.” Extrait du Livre d’Emile Pouget et Emile Pataud
– La grève... Et après ?