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C’est la grève ! Et si on bloguait le collège ?
vendredi 16 juillet 2010, par
Par Grégory Chambat, Enseignant, CNT éducation 78.
« La France est en train de changer, elle change beaucoup plus vite, beaucoup plus profondément qu’on ne le croit, désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit. » N. Sarkozy, 5 juillet 2008.
Printemps 2008 : le collège de la Vaucouleurs (Mantes-la-Ville, Yvelines) se mobilise contre la disparition de 7 postes et la suppression de 55 heures d’enseignement. Entre le déclenchement des hostilités et la satisfaction in extremis de nos exigences début juillet, cinq mois se sont écoulés. Mais ce qui restera dans les mémoires, ce sont surtout ces trois semaines de grève, d’occupation et de blocage sur fond d’opération « collège mort » (par solidarité avec le mouvement, les parents n’envoient pas leurs enfants à l’école [1])... et d’animation d’un blog de lutte [2].
Cette idée de relayer sur la toile nos revendications et nos démarches est née un peu par hasard, au détour d’une conversation avec un collègue. Le soir même, alors que la mobilisation n’en était qu’à ses premiers balbutiements, nous nous improvisions blogueurs, loin d’imaginer les inombrables répercussions de cette initiative sur notre lutte. Nous ne réalisions pas non plus, qu’ici comme ailleurs, la connexion du mouvement social à la blogosphère [3] constituerait une des facettes les plus originales de la mobilisation contre les suppressions de postes [4].
C’est en luttant qu’on apprend à bloguer
Ni stratégie préméditée ni concession gratuite à l’air du temps : nous nous sommes jetés à l’eau, sans autre projet que de mettre en ligne notre colère pour mieux la faire partager. Et, subrepticement, le net s’est imposé comme un des piliers de notre mobilisation. Au départ, une conviction : la clé du succès réside dans la jonction avec les parents. Et pour conjurer le caractère aléatoire de nos distributions de « lettres aux parents » (soumises au bon vouloir de l’administration à l’intérieur de l’établissement et à celui des élèves lorsque nous diffons à la sortie), nous avons misé sur le blog. Mais son succès et son efficacité restent cependant tributaires du travail de terrain pour rencontrer les parents (huit lettres leur ont été adressées et nous avons organisé six réunions au collège et quatre AG de ville hebdomadaires). Nous avons profité de ces rencontres pour diffuser l’adresse du blog. Un mois après son lancement, le compteur affichait plus de 15 000 connexions soit une moyenne de 500 visiteurs différents par jour (pour un établissement de 600 élèves).
Au menu : nos courriers à l’administration et aux parents, les tracts, les appels aux actions, les comptes rendus des occupations et des AG (celles des personnels en grève et celles avec les parents), le bilan des rencontres avec le rectorat, les rendez-vous de manifs, des liens vers d’autres blogs, une revue de presse... Une manière de suivre la lutte quasiment en temps réel. Au final, plus de 75 « billets » postés par les animateurs du blog, c’est-à-dire l’ensemble des grévistes. Car – surprise – le blog s’est avéré un outil de structuration du mouvement et d’initiation à l’autogestion. Le mode d’emploi et les mots de passe nécessaires, affichés au dessus de l’ordinateur de la salle des profs, permettaient à tous et toutes de mettre en ligne les informations « officielles » du mouvement. Beaucoup se sont pris au jeu, sans compétences informatiques particulières (un simple copié-collé suffit). Hyperliens, images, extraits sonores et vidéos... les plus ingénieux et perfectionnistes d’entre nous ont détourné toutes les ressources du multimédia au profit de la lutte. Les longues heures passées (le jour mais aussi parfois la nuit !) dans une salle des profs métamorphosée en QG ont largement contribué au perfectionnement de notre site.
Un petit tchat noir hérissé
Le blog s’est cependant révélé bien plus subversif qu’un simple journal de grève en ligne. Insoupçonnées au départ, certaines de ses potentialités, en particulier l’interactivité avec les lecteurs, se sont imposées à nous – et parfois avec douleur ! À travers le millier de commentaires déposés par les visiteurs, c’est une discussion continue et enflammée qui nous a tenu en haleine tout au long de ces semaines. Le principe du blog est en effet de permettre à quiconque d’ajouter un commentaire aux billets postés par les administrateurs. Motif de réconfort ou bien de rage, ils ont mis à nu les passions cristallisées par notre mouvement. Les premiers à s’exprimer furent les élèves, familiers de ce genre d’outil. Pour nous, c’était une révélation, tant les occasions d’entendre – et de lire – les réflexions de ces tout jeunes adolescents sur la grève, la solidarité ou le rôle de l’école sont rares. Puis ce fut le tour des parents de transformer un petit blog sans prétention en frénétique espace de discussions et de polémiques. Résultat : six « nominations » et l’interview d’une mère d’élève dans le Café pédagogique et même les honneurs d’une citation dans les colonnes du Monde ! Une publicité et un dynamisme qui expliquent que le blog a très vite débordé les limites de notre petite communauté scolaire : des lycéens, des collègues et des parents d’autres établissements ont alimenté les débats, nous informant de l’actualité de leur propre lutte (et logiquement de la vie de leur blog). Petit à petit, un réseau virtuel de solidarité s’est tissé : demandes de coordination départementale, salut amical et solidaire d’anciens collègues, messages d’encouragement lointains (postés depuis le Canada !), contact de journalistes (suédois et anglais). Conscients qu’il s’agissait là d’une occasion pour médiatiser notre lutte, nous n’avons pas économisé nos efforts pour investir la toile à travers les sites militants, les listes de diffusion, les réseaux de lutte et les différents médias en ligne (sans négliger les médias traditionnels, dont il faut signaler l’indifférence et/ou l’incompétence, mais ceci est une autre affaire). Une « agit-blog » couronnée de succès comme en atteste le coup de colère du rectorat sommant un délégué syndical d’effacer de la toile tout lien vers les images de notre banderole « Monsieur le Recteur, vous êtes un vol’heures ! ».
Aucune modération !
Le blog a-t-il été un élément de radicalisation ? À coup sûr le visage de cette grève aurait été très différent sans lui. Il a renforcé la prise en charge de la lutte par les personnels eux-mêmes. En visitant régulièrement le site, mais surtout en participant à son animation, ils se sont appropriés encore un peu plus leur grève. Surtout, nous avons réussi, grâce à ce blog, à rendre sensibles et visibles les liens tissés entre les différents acteurs du mouvement : personnels, parents, grands-parents, élèves, anciens élèves... Notre blog est devenu le reflet des solidarités exprimées dans la rue, les AG et les occupations où nous nous amusions d’ailleurs à démasquer les identités cachées derrière des pseudos plus ou moins transparents.
Vers un « Blog brother » ?
Mais loin d’être un monde idyllique ou la solution miracle à toutes nos mobilisations, cette expérience a eu ses revers. Au fil de son histoire, le blog est devenu le théâtre d’une foire d’empoigne entre pro et anti-grève. Une petite dizaine d’individus (dont certains d’ailleurs totalement étrangers au collège !) ont mené une mini guérilla virtuelle pour occuper le terrain (plus facile à faire derrière son écran qu’en AG) et déverser leur hargne. La virulence des attaques d’inspiration « extrêmement » droitière, nous a contraint de poser en AG de grévistes la question d’une modération du blog (dans un blog « modéré », tous les messages postés doivent être validés par l’administrateur avant d’être mis en ligne). Si cette solution radicale n’a finalement pas été retenue, plusieurs commentaires injurieux (pas seulement du côté des « opposants » à la grève) ont cependant été supprimés et des rappels à l’ordre ont dû être publiés. L’effet de ces attaques a souvent été dévastateur, source d’énervement et de rage dans nos rangs. Leur recrudescence alors que le mouvement s’étirait, cumulée à la fatigue et à la démotivation, nous a déstabilisé, allant même jusqu’à nous faire oublier que le monde virtuel n’est pas le monde réel. Heureusement que l’enthousiasme et le soutien exprimés en AG par les parents ont parfois déjoué nos pronostics les plus pessimistes. Ces messages « sulfureux » ont aussi eu un effet positif, suscitant de nouvelles réactions de soutien, ressoudant parents et personnels mobilisés et nous obligeant sans cesse à affiner les arguments. Les parents ont-ils été plus sensibles à ces campagnes de dénigrement ? Probablement, et d’une certaine manière nous avons aussi tendu le bâton pour nous faire battre... Même si les avis divergent parmi nous, je n’y vois pas un motif de « modérer », voire de supprimer ces commentaires. Ce fut l’occasion de réaffirmer en acte que la grève est un formidable espace démocratique et collectif : c’est bien sur le blog, créé et animé par les grévistes, que ces individus ont pu finalement exprimer leur protestation.
« Je trouve les réactions de certains parents puériles... » (message d’une élève)
La relation blog / démocratie mérite cependant d’être interrogée. Surtout lorsqu’après trois jours de grève, la FCPE du collège s’est crue autorisée à lancer sur son propre blog une consultation « Pour ou contre la poursuite de la grève ». Nous sommes intervenus avec virulence pour exprimer notre colère sur cette procédure (et son aberration !) [5]. D’autant que, pour ceux qui soutenaient le mouvement – parents ou personnels –, la seule légitimité reconnue a toujours été celle des AG et de la participation aux actions. Le blog était considéré comme un outil au service des principes de démocratie directe expérimentés dans la lutte, et jamais comme un substitut à l’action ou à la discussion. De là, peut-être, une certaine retenue, le sentiment que les choses se jouaient ailleurs. Ce constat vérifié pour les parents l’est encore plus pour les grévistes, totalement immergés dans le combat et moins prompts à investir le forum pour de stériles controverses. La guerre des commentaires, le phagocytage du site, ont été l’apanage des opposants. Cet investissement par procuration, cet appel incessant au bon droit (à « l’éducation » sic !) pour sa petite personne est symptomatique d’une époque sur-valorisant la posture de l’usager. Comportement finement analysé dans cette citation extraite du commentaire d’un père d’élève : « [...] L’intérêt général ? [...] Le contempteur de la grève n’en a rien à foutre de l’intérêt général. Il emmerde l’intérêt général. Il contribue rageusement à son massacre, il le piétine avec joie. Ce nom d’otage qu’il se donne, [...] dit bien à quel point il ne veut rien avoir à faire avec ses semblables, à quel point il ne veut rien avoir à faire avec rien, vivre dans l’illusion qu’il est seul au monde, embarqué dans aucune histoire, impliqué dans rien, membre d’aucune communauté, même si pour cela il lui faut nier l’évidence. [...] Il ne connaît que ses petites affaires et les autres, au fond, il les hait. [...] » (Petite philosophie anti-grève, Mona Chollet, Périphérie). Nul ne niera la propension des blogs – dans leur confortable anonymat – à renforcer cette tendance. En témoigne, encore une fois, la pathétique ritournelle pour imposer un vote à bulletin secret des parents sur la poursuite ou non de la grève !
Blogo-fières !
Comment expliquer le succès de ce blog qui a su s’imposer comme un outil de la grève, au même titre que les banderoles, les slogans, les lettres adressées aux parents, les communiqués de presse... ? Les raisons semblent à la fois historiques et locales. Précurseur – pour ce mouvement – dans le bassin et le département (voire en France ?), le blog de la Vaucouleurs a servi de carrefour à d’autres blogs de lutte. Site « ressources » aussi, pour les rendez-vous de manifs et d’AG, au-delà du seul collège grâce à la simplicité de son nom, son référencement et son ancienneté qui en ont fait un pivot pour la circulation de l’info. La présence de militants a aussi certainement pesé : attentifs à la mobilisation anti-LRU de l’automne qui, encore plus que celle du CPE, avait connu une floraison de blogs, nous nous sommes saisis de cette nouvelle arme, conscients qu’elle reste encore à perfectionner. Mais comme il est dit plus haut, c’est en luttant qu’on apprend à bloguer.
D’autres motifs ont joué, comme l’échec des tentatives de listes de discussion communes avec les parents : submergées par le nombre de participants et un accès moins « facile » (nécessité de s’inscrire).
Reprenons le contrôle des écrans
Enfin, il reste à souligner l’importance de la « communication » dans les luttes sociales. Si les AG, les manifs, les occupations... sont des moments essentiels, c’est parce qu’ils ouvrent des espaces d’échanges et de créativité. Avec cette limite qu’ils ne concernent que la frange la plus convaincue, soit des personnels, soit des parents. Le blog a permis d’élargir ce cercle, du moins virtuellement, ce qui est déjà pas mal. Le dialogue s’est établi tout naturellement (certains jours, billets et commentaires se comptaient par dizaines) nous permettant ainsi de revenir sans cesse sur les informations, les revendications, les arguments, et de lever les ambiguïtés, les rumeurs, les préjugés et les ignorances...
Au final, s’il ne fallait retenir qu’une chose de cette aventure, ce serait la conviction que la grève et le mouvement social sont aussi affaire d’écriture. Un constat moins paradoxal qu’il n’y paraît : si nos grèves bruissent de mille paroles (celles des slogans, celles des interventions en AG, celles des négociations), comment imaginer une lutte sans textes, sans tracts, sans chansons – et demain, peut-être, sans blog ? Ce besoin d’écrit a été affirmé et affermi par le forum. En dépit des photos, des liens sonores ou vidéos : ce sont bien des centaines de petits mots, coups de gueule, émotions, démonstrations, interrogations, citations... qui ont fleuri, comme autant de tentatives pour s’approprier le combat, le comprendre, le défendre ou le dénigrer. L’existence du blog a eu le mérite de remettre ces pratiques sociales d’écriture sur le devant de la scène. Pour nous, après une expérience de « quotidien » de grève [6], lors du mouvement de 2003, ce fut un nouveau pas vers cette désaliénation modeste mais concrète que nous nommons syndicalisme. À la différence du journal de grève, le blog nous a tendu un miroir aux reflets contrastés mais enrichi des milles facettes que chacun a souhaité y déposer, et il reste aujourd’hui la trace de cette mémoire de la lutte, celle qui nous fait tant défaut.
Ce sont les paresseux qui se réjouissent de la grève
Petit florilège des commentaires du blog (orthographe d’origine méticuleusement préservée)
« je trouve les réaction de certains parents puériles... [...] De plus on a les manuels de cours chez nous si ont veux s’avancer & réviser. » (une élève)
« bn kan esk on reprend les cours la sa 2v1 soulan a la longue » (un élève)
« eh on sen tape des cour !! kil kontinu a faire grev sa nou fai des vac en ++ » (un élève)
« Moi franchement je suis d’accord avec les profs mais bon la greve sa va bien deux trois fois mais fodrai pas abuzer non plus » (un élève)
« je pense que nous avons en face de nous des profs qui nous donnent une leçon en matiere d’éducation et de solidarité » (un parent)
« MESSAGE POUR LES Profs !!! Un peu de courage SVP, attention la situation pourrais vite se retourner contre vous. Nous pourrions être nombreux a venir donner un coups de mains au crs POUR VOUS REMETTRE AU TRAVAIL » (un parent – allusion à l’intervention policière pour débloquer le collège)
Vous dites le mouvement apolitiques et local, vous prenez vraiment les parents d’élèves pour des perdreaux de l’année. J’invite les parents circonspects à aller sur les sites suivants :
– http://www.cnt-f.org/fte/
– http://reseaudesbahuts.lautre.net
et meme chez les anarchistes !
– http://www.ainfos.ca/ (un parent)
FAITES VOTER LES PARENTS A BULLETIN SECRET avec le thème : êtes-vous pour la grève, êtes-vous contre la grève ? C’est beaucoup plus démocratique. (un parent)
Je trouve pathétique les tirades sur ce blog de certaines personnes à propos de la démocratie. Il est vrai que l’on vote à bulletin secret dans la plupart des élections AYANT UN CARACTERE POLITIQUE de notre société . Mais laissez moi vous dire que le cas d’un débat/vote sur un sujet aussi pragmatique que l’avenir des collégiens et de l’éducation ne devrait pas entraîner de gènes à s’exprimer librement en public. Ce sont Ceux et celles qui osent penser de manière égoïste que de toute façon leurs enfants passeront de justesse à travers ces temps difficiles qui demandent les votes à bulletin secret ! (un parent)
En vous souhaitant une bonne occupation dans le partage et l’échange des idées !!! Je pense très fort à vous. Sans lutte, pas d’acquis... Courage !!!!!
(une ancienne collègue)
Allons enfants de la patrie (collégiens), le jour de gloire (mercredi) mettons tous nos enfants au collège, Car cela a assez dure Allons collégiens de la vaucouleur Le jour de la rentrée a sonné (un poète ?)
Il est très suprenant de ne voir que des commentaires allant dans le sens des grevistes. Ce blog srait-il filtré ? (un parent)
La peur d’être jugé, la peur d’être vue en train de dire oui ou non, la peur d’affirmer ce que l’on est... le point commun est donc la peur ?? moi aussi j’ais peur.. pas des profs , pas des parents d’élèves ni du recteur d’académie... j’ais juste peur de de l’intolérance, peur de cet avenir sombre, peur de ce qui attends mes deux enfants pour plus tard.. [...] l’administration ne s’attendait pas a cette contagion de contestation qui provoque la reflexion !! ensemble et massivement agissons et les cours reprendront plus rapidemment qu’on ne le pense !!! (un parent)
Je ne crois pas être un rêveur en pensant qu’il y a encore des personnes capables de ce battre et de ce mobiliser pour les autres même pour ceux qui les attaquent ce qui est leur droit.Ils ne font pas la différence entres les pour et les contre la grève. (un parent)
Une minorité de profs empêchent nos enfants de bosser. Ces pourfendeurs de l’égalité des chances, rajoutent de l’inégalité sociale dans nos quartiers. Vu ce matin le mouvement s’essoufle et le recteur doit tenir bon afin que de tels procédés ne se renouvellent pas. Ca leur fera une bonne leçon pour l’avenir (un parent ou le chef de cabinet du Recteur ?)
Les greves des professeurs et parents d‘éleves du college de la vaucoulours tous les ans sont d’actualité, soit les professeurs, soit les parents alors une greve de plus ou de moins. Mr les Professeurs je pense que vous ne devez pas être très fatigués en fin de journée ce qui n’est pas mon cas je rentre à 19h45 et je dois encore corriger les devoirs que vous avez si gentillement mis en ligne voilà dans un proche avenir je serais professeur...
(un futur collègue ?)
Quelle valeur a ce blog exactement ? Un déversoir de rancoeurs ? Ne serait-il pas plus pertinent qu’il soit utilisé pour diffuser de l’info ? Oui à l’expression libre, mais là, franchement... C’est pénible de lire autant de choses truffées de fautes. En tout cas, ça démontre une évidence : l’utilité des profs et d’un enseignement de qualité ! (un parent)
Ce matin encore la vague rouge est devant le collège empêchant l’acces aux cours. (un parent – déjà cité, à vous de deviner pour quel message)
Merci à tous les jeunes (pour ou contre le mouvement) qui ont réussi à instaurer un échange constructif sur ce blog. Les profs ont bien raison de se battre pour vous ! (un parent)
[1] 1. Ce mode d’action rencontra un réel succès : sur plusieurs journées aucun élève ne se présenta. Avec le temps, la détermination des parents – et des élèves ! – se délita.
[2] 2. Le blog est toujours accessible à l’adresse : http://collegeencolere.centerblog.net/
[3] 3. Le journal Le Monde, dans son édition du 10 avril, a consacré un article à ce phénomène, citant, entre autres, le blog du collège de la Vaucouleurs. Sur le même thème, Le Café pédagogique a réalisé un entretien avec une mère d’élève du collège : www.cafepedagogique.net/searchcenter/Pages/Results.aspx?k=vaucouleurs
[4] 4. Il est tout aussi remarquable de noter, en dehors de toute concertation, la similitude dans le renouvellement des modes d’action, comme le blocage des grilles des établissements ou les occupations nocturnes. Deux pratiques d’action directe qui se sont répandues comme une traînée de poudre. Notre établissement bénéficia d’un traitement de faveur puisque les parents qui bloquaient la grille d’entrée furent délogés par une quarantaine de policiers.
[5] 5. Suite à ce coup de gueule, l’initiative est restée lettre morte (seulement 9 réponses ont pu être collectées, la plupart s’insurgeant contre le procédé).
[6] 6. Voir N’Autre école n° 5, « Un quotidien de lutte » qui relate cette expérience. À télécharger sur le site de la revue.